L’ACCOMPAGNEMENT DANS LES RELATIONS HUMAINES

Les concepts qui définissent le travail relationnel des intervenants sociaux quel qu’ils soient, évoluent pour passer de la prise en charge, du suivi, de l’intervention à l’accompagnement.

Ces changements méritent d’être étudiés, précisés, développés pour éviter un vocable sans signification minutieuse, qui pourrait devenir un mot fourre-tout.

Les intervenants sociaux au sens larges font de l’accompagnement.

Ce qui domine dans un premier temps c’est le respect de la personne accompagnée. La question est de savoir qu’elle est l’utilité de mettre en avant le respect de la personne accompagnée ?

Trop souvent le discours des travailleurs sociaux a dénoté une attitude d’expert plutôt qu’un professionnel qui favorise l’expression des problèmes avancés, leur inventaire en tentant de mettre du lien entre toutes ces plaintes énoncées pour établir des objectifs de travail en coopération avec la personne suivie. Un cadre, des objectifs, un rythme de rencontre et ses instances d’analyse et d’évaluation : en équipe de pairs.

Le glissement d’expert (celui qui sait ce qu’il faut pour l’usager) à celui qui va tenir compte des désirs et besoins en dégageant une manière singulière d’être avec la personne dont on s’occupe. C’est un changement de posture puisqu’il n’est plus question de définir des besoins et de les combler, mais d’entourer écouter, pour agir avec et pour cette personne-là.

La deuxième notion est que la personne accompagnée, décide de ses orientations en termes de directions et de sens. Alors l’accompagnement prends la mesure, observation, compréhension, vérifications et élaboration d’un projet, tout ceci dans un cadre acceptable qui ne met aucun des protagonistes en danger.

Encore une fois cela bouscule la posture de l’intervenant. Il doit alors être très à l’écoute de la personne qu’il accompagne. Son protocole d’intervention, s’il y en a un prédéfini, implique une durée, un cadre stipulant où quand et comment se font les rencontres et pendant combien de temps.

Il y a des compétences requises pour être capable d’écouter dans le sens large du terme.

Ecouter : c’est tenir compte du contexte qui prend un sens, une signification singulière. Ces informations contextuelles sont à mettre en lien avec le récit de la personne, la structure de son énoncé, les termes employés, la hauteur de la voix et son rythme. C’est aussi observer l’attitude corporelle, sa gestuelle, les expressions du visage. C’est enfin l’écoute de ses propres émotions et l’impact de ce qui est dit sur celui qui écoute.

Tout un ensemble d’informations que l’intervenant doit pouvoir reformuler et proposer un sens, une signification plus interactive qui ouvre des possibilités d’intervention et de manière de concevoir. Nous reconnaissons de manière générale, qu’une relation qui démarre entre deux personnes, va instaurer très vite un ensemble de paramètre qui vont très vite s’ériger en règles relationnelles.

Cela mérite des explications.

Tout prend sens dans les premières secondes, minutes d’une relation. La présentation de chacun. Le physique de chacun et ses singularités, les vêtements de chacun, l’attitude, la voix : son accent son rythme, le vocabulaire utilisé, la gestuelle, le contexte de la rencontre, son endroit, son niveau sonore, le motif de la rencontre. Cet ensemble d’informations singularise la relation qui se crée. L’interaction va très rapidement générer des règles explicites et implicites. C’est autrement dit un jeu de société dans lequel l’ensemble des joueurs ne connait pas les règles mais les construisent au fur et à mesure du jeu.

Objectifs :

-Se donner une définition commune de l’accompagnement.

-Mettre en lumière le style professionnel de chacun : leur permettre d’utiliser leurs ressources singulières (émotionnelles cognitives, capacités d’analyse, sensibilité).

-Comprendre et distinguer ce qui est de l’ordre de la commande, de la mission et de la demande.

-La posture et la qualité de l’intervention : ce que j’en vois, ce que j’en entends, ce que j’en comprends ou pas…

-Comment alors donner du sens à mon travail et réajuster mes pratiques professionnelles ?

Objectifs théoriques :

La relation humaine et ses différents aspects.

La relation d’aide et ses symptômes.

Les couplages relationnels, la construction du réel.

Comment plusieurs histoires se mutualisent.

Le travail en équipe : définition., son utilité et sa fonction.

Moyens :

Chaque participant expose des situations, qui les ont marquées, la compréhension se fait en groupe.

Des exposés théoriques complémentaires, jeux de rôle, simulations constituent les moyens utilisables.

Déroulement :

Cette formation se déroule sur 8 demi-journées (première étape). Elles seront suivies d’une dernière session d’une journée, trois mois après la fin du cursus des demi-journées.

Chaque participant devra produire un écrit sur les acquisitions de chaque demi-journée. L’objectif étant d’aider chacun à construire sa propre grille d’évaluation, ce qui lui permettra de connaitre ses propres manques et les orientations et points de compétences à développer.

Coût :

Le coût horaire par inscrit est de 30 € de l’heure, soit 90€ par demi-journée et un total de 900€ pour la formation.

Inscription :

L’inscription peut être individuelle. C’est-à-dire en intégrant un groupe de formation où les inscrits viennent d’horizons différents (différents statuts professionnels, différents établissements ou services).

Elle peut être aussi organiser pour une équipe de professionnels œuvrant dans le même établissement.

Les inscriptions s’entendent pour l’ensemble de la formation. Il n’y a pas d’inscription partielle.

Les groupes de formation ne dépasserons pas 10 participants.

Le calendrier des formations seront établis en fonction du nombre de participants en inscription individuelle ou des disponibilités dans le fonctionnement des établissements qui souhaitent organiser cette formation.

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